le blog de l'opposition municipale

samedi 17 mars 2012

Budget 2012, l’influence des nouveaux élus …

Le budget a donc été voté, sans surprise à l’unanimité sauf 3 voix… Celles de ceux qui aujourd’hui sont dans l’opposition  à ce conseil  trop marqué politiquement. Certains pourront penser qu’il s’agit d’une position de principe, les autres liront ce texte et probablement se poseront les mêmes questions que nous… Dans ce budget, nous avons trouvé un point positif et rassurant dans son ambition, beaucoup d’interrogations et quelques absences.

Depuis trois ans, il suffit de relire les comptes-rendus de conseil municipaux pour s’en convaincre, Mme Allais et moi-même,  nous nous sommes battus pour une gestion prospective et pluriannuelle des budgets. Nous défendions notamment une ligne de conduite simple qui voulait que le conseil maitrise ses dépenses pour dégager un maximum de liquidité afin de se donner les moyens de financer les projets communaux. Mr Lafon, alors 1er adjoint, et ses amis, s’y étaient toujours opposé. Maintenant au pouvoir, le voilà qui érige cette idée en règle d’or, en ligne directive de la gestion budgétaire, nous aurions mauvaise grâce à ne pas nous en satisfaire. Il est cependant regrettable que cette augmentation de notre capacité d’autofinancement soit due, cette année, plus à une augmentation des recettes de la commune (+11%  probablement liée à la réforme des collectivités territoriales) qu’à une véritable maitrise des dépenses.

A ce propos, deux interrogations : il est prévu 70 000 € d’études pré-opérationnelles et une augmentation de 8 % des charges de personnel pourtant à effectif constant.

A propos des frais d’études, nous nous interrogeons sur la nécessité d’engager un telle somme  alors qu’il s’agit, soit d’études déjà budgétées les années précédentes pour des montants bien inférieurs, soit d’études qui n’ont a priori pas d’utilité puisque nous avons déjà les réponses aux questions qu’elles posent, à travers par exemple, l’élaboration du PLU. Et enfin, notre questionnement vient du fait qu’il existe des organismes comme le CAUE de la Gironde (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement) qui peuvent accompagner gratuitement les communes dans leur démarche d’aménagement et d’urbanisme en réalisant les pré-diagnostics, le cahier des charges, ceci en partenariat avec le Conseil Général de la Gironde. On a tant besoin d’argent sur d’autres lignes budgétaires.

Quant au budget prévu aux charges de personnel, il tient compte de la politique de formation mise en œuvre par  Y Touchard qui donne ses fruits, il est normal d’en assumer les conséquences financières tout comme il est normal de tenir compte de l’évolution du coût de la vie. Mais il n’est pas prévu d’embauche sinon que pour remplacer des départs à la retraite, qui seront naturellement remplacé par des fonctionnaires territoriaux plus jeunes. Fallait-il donc prévoir une enveloppe si large.

Pour finir, à travers un budget on lit une politique, une ambition, un projet… A regarder les détails de ce qui devrait être engagé en 2012, beaucoup de projets sont des reprises de ce qui était prévu en 2011 et qui ont été repoussés, d’autres sont des « obligations à réaliser » .Seul celui d’une salle multi activités submerge. Ce projet était dans les cartons et la situation financière de la commune l’y maintenait. Je rappelle qu’il est lié à la vente de la maison Dejeans et à celle incertaine du terrain AK N°1 aux « Sénioriales »…
La commune a pourtant élu 5 nouveaux conseillers qui eux même ont mis en place une nouvelle équipe dirigeante, bien différente, avec des adjointes aux associations et au social par exemple. Peut être faut il attendre que tous prennent la dimension de leur engagement et de leur mission.

Au fait, si il a donné sa signature pour les présidentielles, notre maire pourrait peut nous dire à qui ?


samedi 3 mars 2012

Les 100 jours d’André Lafon …

Voilà presque 15 jours que le conseil municipal a eu lieu et je n’ai encore rien écrit.
La faute aux vacances scolaires d’hiver surement, à la programmation  de ce conseil auquel je n’ai pu assister également et peut être aussi à son contenu !

5 petites délibérations, 4 sans grand intérêt et une qui amorce une décision devenue importante, celle qui enfin, 3 ans après l’élection de « Demain Fargues Autrement »,  commence à dessiner l’avenir de la Maison Déjeans.

Il aura donc fallu que la perspective de difficultés éventuelles à rembourser pour le 27 décembre 2013, le prêt relais couvrant les travaux de la station d’épuration, pour que feu la commission « bâtiment communaux » donne quelques pistes sur l’avenir de la maison Dejeans (D2012- 14). Rappelons que cette maison est un don fait à la commune par un ancien de ses maires, le Dr Déjeans,  qu’elle est située sur la D936, à quelques mètres du marchand de cycle, que c’est une grande maison en pierre sur plusieurs étages, entourée d’un immense terrain boisé qui va jusqu’au tracé de la futur déviation .Elle n’est ni occupée ni chauffée de puis bien longtemps … Il était donc effectivement urgent d’agir et en soit, c’est plutôt une bonne nouvelle pour la gestion du patrimoine des farguais, même si il aurait été souhaitable de réfléchir en amont, sans la contrainte et l’obligation liée cette échéance de prêt. Nous en avions le temps.
Profitons en aussi pour rappeler que c’est Armel Daubernet, dont on se souvient de l’engagement au coté d’André Lafon, qui, au nom de l’association « Vivre Heureux à Fargues » qu’il préside, n’a pas modifié sa position et maintien son recours contre le permis de construire accordé  à la société  « les Sénioriales » bloquant ainsi la cession du terrain AK n°1 (route de Pompignac) pour environ 1 200 000 €, montant qui suffirait à la réalisation définitive de l’enveloppe budgétaire des travaux de la station.

Sur ce conseil du 20 février, on peut s’étonner aussi du choix d’attribuer à la construction de 2 courts de tennis, la subvention du Fond Départemental d’Aide à l’Equipement des Communes (D 2012- 11) alors qu’il y a sur la commune moult besoins en terme de voirie, des trottoirs à construire ou à améliorer pour la sécurité des piétons , des voies douces à réaliser entre les quartiers convergeant vers le centre bourg afin favoriser le commerce local, des peintures au sol à refaire un peu partout pour la sécurité des usagers…. Mais bon. Peut être devons nous attendre le prochain conseil et l’exposé du budget communal pour découvrir une politique volontariste sur ce sujet.

Force est donc de constater qu’au cours de ces 3 ou 4 conseils municipaux des 100 premiers jours d’André Lafon, en dehors d’une stratégie d’éviction de son opposition dans  toutes les commissions de travail, de l’instauration symbolique du quotient familial dans le prix des repas de la cantine scolaire, d’une politisation forte des engagements municipaux  à travers le vote de délibérations touchant des sujets nationaux comme ceux sur l’état de catastrophe naturelle ou sur la formation des agents territoriaux, on aura, comme pendant l’épisode neigeux, surtout géré le quotidien benoitement et sans grande ambition.