La fin de l’année 2012 et ce début 2013 est marqué par la
fameuse « affaire Depardieu ».
Notre réputation à l’étranger n’avait pas besoin de cela. Après
David Cameron qui était prêt à dérouler le tapis rouge à nos entrepreneurs,
puis l’accueil à bras ouvert de la Belgique à nos exilés fiscaux, voilà
maintenant que la Russie tente de se forger avec cynisme une image de démocratie en
accueillant la probable désespérance de cet écorché vif à la sensibilité
particulière auquel sa propre nation n’entend pas accorder la tolérance qu’il
attend d’elle.
Je ne suis pas de ceux qui auraient été concernés par les
75% de taxes sur leurs revenus, cela m’oblige à la retenue. Je sais seulement
que ce que l’on a reproché à G Depardieu, c’est de dire ouvertement que ce
qu’il avait gagné était à lui, qu’il ne l’avait volé à personne , qu’il avait
pour cela un charisme et un talent particulier qu’on lui avait reconnu , donné
du travail à plus de 100 personnes et que rien ne l’obligeait même
momentanément à rendre 85% de ces gains annuels à un état dispendieux devenu
défaillant . (Le chiffre à été confirmé depuis).
On a tout entendu sur le sujet, sans retenue, du
comportement minable à la traitrise jusqu’à la désertion (?) On a même
proposé la déchéance de la nationalité et la confiscation des biens sur le
territoire ! Tous les politiques petits et grands, obscurs et de premiers
rangs, ont eu nécessité médiatique d’émettre une condamnation même dans
l’outrance, le plus souvent au nom d’une certaine justice sociale. Même au plus
haut sommet de l’état qui n’a pas calmé le jeu, on a oublié pour la cause, les libertés fondamentales de
notre république, la liberté de choix, de conscience ou celle de gérer sa
propriété comme on l’entend.
Au nom de cette justice
sociale, nos dirigeants ont perdu le sens du collectif jusqu’à stigmatiser les
« riches » que nous n’aimons pas et qui n’ont pas leur place dans
notre société et la « finance » qui est notre premier ennemi. Quitte
à nous faire oublier que la France est parmi les premières puissances économiques mondiales avec un système de protection sociale inégalé qu’année après année on a voulu
sauvegarder en créant les abysses de la dette souveraine actuelle.
G Depardieu veut s’en aller, il n’est pas le seul. D’autres
l’ont fait avant lui, sans tambour ni trompette, d’autres encore le feront
après lui. C’est surement cela qu’il faut entendre. Comme il faut entendre la
sagesse des français qui trouvent normal à 64% que l’effort soit partagé mais
au sens profond du terme, sans démesure.
Alors que nous attendons des mesures fortes qui préserveront
notre avenir sur la compétitivité ou la flexibilité, des avancées
significatives sur l’Europe, sur le fédéralisme et l’harmonisation des
politiques économiques et fiscales, l’état s’embourbe petitement dans une
polémique sans envergure, locale et idéologique, sans même prendre la peine de
vérifier la constitutionnalité de ce qu’il avance.
Il faudrait à nos élites surement moins d’idéologie, plus de
lucidité et de sérénité et probablement plus de croyance en une république
tolérante, unique et indivisible.
Ce que je nous souhaite pour 2013, en France et à
Fargues en particulier.
Bonne année.
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