le blog de l'opposition municipale

lundi 7 janvier 2013

Quand l’état s’embourbe dans une polémique sans envergure


La fin de l’année 2012 et ce début 2013 est marqué par la fameuse « affaire Depardieu ».
Notre réputation à l’étranger n’avait pas besoin de cela. Après David Cameron qui était prêt à dérouler le tapis rouge à nos entrepreneurs, puis l’accueil à bras ouvert de la Belgique à nos exilés fiscaux, voilà maintenant que la Russie tente de se forger avec cynisme une image de démocratie en accueillant la probable désespérance de cet écorché vif à la sensibilité particulière auquel sa propre nation n’entend pas accorder la tolérance qu’il attend d’elle.
Je ne suis pas de ceux qui auraient été concernés par les 75% de taxes sur leurs revenus, cela m’oblige à la retenue. Je sais seulement que ce que l’on a reproché à G Depardieu, c’est de dire ouvertement que ce qu’il avait gagné était à lui, qu’il ne l’avait volé à personne , qu’il avait pour cela un charisme et un talent particulier qu’on lui avait reconnu , donné du travail à plus de 100 personnes et que rien ne l’obligeait même momentanément à rendre 85% de ces gains annuels à un état dispendieux devenu défaillant . (Le chiffre à été confirmé depuis).
On a tout entendu sur le sujet, sans retenue, du comportement minable à la traitrise jusqu’à la désertion (?) On a même proposé la déchéance de la nationalité et la confiscation des biens sur le territoire ! Tous les politiques petits et grands, obscurs et de premiers rangs, ont eu nécessité médiatique d’émettre une condamnation même dans l’outrance, le plus souvent au nom d’une certaine justice sociale. Même au plus haut sommet de l’état qui n’a pas calmé le jeu, on a oublié  pour la cause, les libertés fondamentales de notre république, la liberté de choix, de conscience ou celle de gérer sa propriété comme on l’entend.
Au nom de cette  justice sociale, nos dirigeants ont perdu le sens du collectif jusqu’à stigmatiser les « riches » que nous n’aimons pas et qui n’ont pas leur place dans notre société et la « finance » qui est notre premier ennemi. Quitte à nous faire oublier que la France est parmi les premières puissances économiques mondiales avec un système de protection sociale inégalé qu’année après année on a voulu sauvegarder en créant les abysses de la dette souveraine actuelle.
G Depardieu veut s’en aller, il n’est pas le seul. D’autres l’ont fait avant lui, sans tambour ni trompette, d’autres encore le feront après lui. C’est surement cela qu’il faut entendre. Comme il faut entendre la sagesse des français qui trouvent normal à 64% que l’effort soit partagé mais au sens profond du terme, sans démesure.
Alors que nous attendons des mesures fortes qui préserveront notre avenir sur la compétitivité ou la flexibilité, des avancées significatives sur l’Europe, sur le fédéralisme et l’harmonisation des politiques économiques et fiscales, l’état s’embourbe petitement dans une polémique sans envergure, locale et idéologique, sans même prendre la peine de vérifier la constitutionnalité de ce qu’il avance.

Il faudrait à nos élites surement moins d’idéologie, plus de lucidité et de sérénité et probablement plus de croyance en une république tolérante, unique et indivisible.

Ce que je nous souhaite pour 2013, en France et à Fargues en particulier.
Bonne année.

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