le blog de l'opposition municipale

mercredi 30 novembre 2011

La constitution des commissions : un acte fondateur…

Lundi soir avait lieu le premier conseil opérationnel de la nouvelle ère. Ce fut pour moi qui ne suis plus dans le sérail, l’occasion de découvrir enfin l’attribution des postes d’adjoints puisque leur élection ne s’était faite que sur un numéro. Numéro 1 donc, Christophe Vicier, 1er adjoint surement pour donner une teinte moins extrême à l’exécutif, numéro deux, Jérome Olaya aux finances, le vrai numéro un, numéro trois, Bertrand Gautier, celui qui de son camps à franchi le Rubicon, attiré par le chant des sirènes le faisant plus grand, plus beau qu’il ne l’est. L’homme de l’ouverture pensez vous, rappelez vous, Eric Besson, Bernard Kouchner, Jean Marie Bockel, Jean Pierre Jouyet et Fadela Amara ont-ils été des femmes et des hommes d’ouverture dans le gouvernement Fillon 2 ? Bertrand Gautier servira aux travaux communaux, réseaux et voiries et ne représenta que lui. Numéro quatre de l’exécutif,  Annie Sahun aux affaires sociales ? A Fargues St Hilaire ? Numéro cinq : Dominique Barbe aux associations, à l’animation locale et aux relations avec les commerçants… de la Cgt au commerçants indépendants, il faudra bien de la souplesse aux deux parties pour réussir ce grand écart là ! Numéro six, Nathalie Rocca à la communication, c’était déjà le cas .
Donc, si je ne me trompe pas, pas d’adjoint à l’urbanisme. En ces temps de fin de PLU et de nécessaire rénovation du centre bourg pour cause de déviation à venir ? Une simple commission devrait suffire !  Aurais-je été dans le juste quand j’écrivais  le premier article de ce blog «  La future déviation peut elle être un des enjeux des élections … » ?

Mais le plus intéressant n’était pas dans ces nominations d’après vote.

Non, au fond, le plus intéressant était  de savoir comment aller se distribuer les commissions. J’étais le seul non associé « aux camarades » comme André Lafon  aime à nommer les élus en séance non publique, à faire acte de candidature. Il était éclairant de voir comment allait être gérer mon attitude. Je ne fus pas déçu. Tout d’abord lors de la séance préparatoire, entre « camarades » toujours,  on décida que les commissions ne devaient pas dépasser 7 élus plus le maire …ensuite on recueillit les candidatures, commission après commission…jusque là en dehors du quorum très limitant dont on a bien compris l’objet, rien d’anormal. Il n’y avait qu’une commission pour laquelle il fallait voter, celle du budget, nous étions  jeudi soir. Vint ensuite le week-end et le jour du conseil. Une kyrielle de bonne volonté se sont révélées, oh dans toutes les commissions, y compris par de élus que l’on ne voyait pas avant et qu’on ne verra pas plus demain, juste assez pour que dans les quatre commissions où je postulais, il faille voter. Exit le candidat de l’opposition, exit celui qui pouvait avoir une autre vision de la gestion du budget par exemple. Exit pour tout ? Non, c’était mieux préparé que cela. Pour éviter toute communication de ma part, sur ma vision libérale de la démocratie qui voudrait que l’opposition ait accès aux dossiers, sur l’idée qu’une telle attitude sectaire n’avait pas sa place dans l’équipe précédente et probablement pas à Fargues, pour éviter tout cela, mes « camarades » m’ont laissé une commission, étonnamment celle du « personnel ». L’avenir dira pourquoi celle là et pas les autres. 

Symboliquement, après l’approbation du procès verbal du conseil précédent, la désignation des commissions était le premier point de l’ordre du jour du premier conseil opérationnel de la nouvelle mandature.
A l’instar du « Café de Flore » aujourd’hui considéré par certains comme un acte fondateur de l’actuel quinquennat, ce vote des commissions si peu respectueux des électeurs et de leurs élus, sera pour moi et pour tous ceux qui se retrouvent dans un démarche libérale, l’acte fondateur de cette mandature.

Les autres élus libéraux de ce conseil et moi même, continuerons à défendre une autre idée de ce qu’est la démocratie dans notre pays et notre engagement d’élus continuera de se faire pour toutes les catégories sociales de la commune.


PS : Je ne publie que peu de commentaire. Je le fais quand je considère que l’auteur apporte des éléments de réflexions complémentaires aux textes que je publie. Je sais qu’ils sont de nature à générer des réactions. Je ne refuse pas d’en débattre mais il me semble convenable que le débat ne se fasse pas «  masqué » et comme je le fais moi-même, que leurs auteurs veillent bien s’identifier.



mercredi 16 novembre 2011

Auriez-vous encore un doute ?

Lorsque que j’ai écrit « Fargues La Rouge », certains lecteurs ont commenté avec bienveillance: « vous exagérez, ce n’est pas cela que les farguais ont exprimés, ils ont pensé à une continuité naturelle, le 1er adjoint va continuer l’œuvre engagée par le maire défunt…  tout cela n’est pas bien grave !»

Pour le moins, ce n’est pas comme cela que l’a entendu A Lafon et  je suis sûr maintenant de ne pas m’être trompé sur ce point.
Lors du conseil de lundi soir, pour six adjoints qui vont composer l’exécutif de demain, il a proposé la candidature de trois communistes : Jérôme Olaya, Annie Sahun et Dominique Barbe. A Lafon n’ayant jamais caché son appartenance politique, au conseil tout du moins, ceux sont désormais quatre décideurs sur sept qui partagent les mêmes aspirations que 4 % de la population farguaise,  le taux moyen des votes communistes aux élections nationales dans notre commune.

L’ancienne équipe était un équilibre fragile mais contenu de toutes les tendances.
Le parti communiste à pris les commandes de la commune et il l’assume sans état d’âme !

Pour les autres adjoints , quelques concessions ont été faites à ce que je crois être deux  socialistes, Christophe Vicier et Nathalie Rocca et la porte a été ouverte à l’inénarrable, l’incontournable Mr Gautier, qui a fait seul dans toute l’acception du mot,  le choix d’accompagner une équipe qu’il a mille fois vilipendée tout au long de la campagne , contre laquelle il a tenté de mobiliser jusqu’au jour du vote pour l’élection du maire.

Quelle mouche l’a-t-elle encore piqué ? On ne peut pas imaginer que ce soit le gout du pouvoir, il aurait pour cela fallu qu’il soit 1er adjoint ! On ne peut pas plus imaginer non plus qu’il se positionne en leader reconnu d’une tendance libérale du conseil. Il n’a pas su générer la confiance nécessaire, partager sa décision, voire négocier un poste d’adjoint pour une autre personne parmi celles qui représentent aujourd’hui cette voie plus libérale. Il a joué une carte foncièrement personnelle.
Alors il faut penser à l’impensable… le gout du dévouement, simple, sincère, désintéressé, presque biblique. Pas crédible ! Finalement, j’opterai plus facilement pour un sentiment, une jouissance immature à penser que lui seul pourrait être indispensable à la bonne tenue du village.

 Je le dis sans retenue, ces gens là sont dangereux (Gautier, Vicier, Rocca) qui pensent qu’ils vont pouvoir impunément encadrer l’expression d’adjoints dont la culture dogmatique dépasse et de beaucoup leur capacité à lire la réalité.

Avec la même absence de retenue, je mesure l’irresponsabilité de ces  élus « bobos » qu’on ne voit jamais en réunion, qui ne connaissent rien aux dossiers et à leurs enjeux et qui viennent le jour du conseil s’offrir une tranche facile de pseudo humanité et de bienveillance condescendante…

Nous étions seulement deux à ne pas avoir le cœur à applaudir à la fin du conseil. Il avait ses raisons, vous imaginez les miennes, je connais ces gens, je les ai soupesés. Je suis inquiet.

mardi 1 novembre 2011

"Fargues la rouge...."

C’est fait, les farguais ont choisi. Au grand soulagement de tous, il n’y aura pas d’autres rendez vous. Les résultats du scrutin ne correspondent pas à ce que je souhaitais mais c’est la démocratie, il faut l’accepter et naturellement, je l’accepte.
Les farguais ont décidé de ne pas entendre les signaux d’alerte que certains d’entre nous  avons émis, nous qui avons cohabité pendant  trois ans avec ceux à qui ils ont donné tous les pouvoirs dimanche. Ils ont choisis de faire confiance à l’extrême gauche. C’est ainsi.

Le Sud Ouest d'hier indique que seulement 721 personnes se sont déplacés soit environ 40% des inscrits…Pour moi,  les abstentionnistes également ont exprimé leur choix, celui de ne pas choisir et de laisser les autres le faire à leur place. C’est un point qu’il faudra savoir décoder et que je veux entendre pour l’avenir.

Je suis désormais dans l’opposition. Je ne reviens pas sur les raisons qui m’engagent sur cette voie. De fortes discordances sur le projet global que je souhaiterai libéral et ouvert, ambitieux et porteur d’espoir pour tous et pas seulement pour une catégorie sociale ou une autre, sur le débat d’orientation budgétaire, sur la gestion du budget que je souhaite plus rigoureux et tournée vers un investissement qui ne serait pas étriqué mais qui accompagnerait le développement nécessaire et maitrisé de notre commune. Il y  bien d’autres  sujets que je pourrais évoquer, l’avenir du PLU, les choix stratégiques que va imposer le réaménagement de la taxe professionnelle, la déviation de Fargues, le devenir de la maison Dejean …

En travaillant sur les grands projets au coté d’Yves Touchard, la déviation , la réflexion sur un PLU moderne et porteur d’avenir, la réorganisation du centre bourg , la station d’épuration et son financement, la remise à niveau d’un réseau d’assainissement en piteux état, le restaurant scolaire et un périscolaire à la portée de tous, la modernisation des services administratifs, le développement durable petit à petit au centre des préoccupations du conseil, toutes ses petites attentions portées au quotidien.. et le nouveau marché que l’on doit à l’énergie de R .Alègre qui a su ménager l’ensemble des partenaires pour arriver à cette superbe réussite …nous pensions toucher le cœur des farguais.
Il est probable que les résultats de dimanche ne soient pas l’expression  d’un désaveu pour tout ce travail accompli. Il manquait seulement aux électeurs la bonne grille de lecture.
Il n’empêche.

A ce jour, je formule des voeux pour que les investisseurs potentiels dont nous avons tellement besoin ne prennent pas peur, que les élus de demain , absents jusqu'àlors dans le débat et dans l'action, trouvent à travers ce plébiscite l'énergie qu'il faut avoir pour se mettre au service des autres , de tous les autres, dans un équilibre démocratique qui avait toujours été respecté jusqu'alors.

Fidèle à mes engaments apolitiques de 2008, je resterai conseiller municipal, sans pouvoir et sans action sinon que celle d’essayer de défendre les intérêts de ceux qui nous ont montré leur attachement et de continuer de dire sur ce blog ce que je crois utile pour l’avenir de Fargues.