Texte de mon intervention concernant l'aménagement du
carrefour du " Trou aux Biches ".
(Chemin du Lavoir et Allée du Clos Lafitte )
(Chemin du Lavoir et Allée du Clos Lafitte )
Conseil municipal du 02 juillet 2012
Monsieur le maire, mesdames et messieurs les conseillers.
Je veux revenir sur un événement qui a lieu en ce moment dans
notre village. Il y a quelques mois de ça, j’avais entrepris avec
certains voisins de mener à bien la transformation du carrefour du
Trou aux Biches. L’idée était de ralentir la circulation à l’intérieur du
lotissement et de sécuriser l’endroit plus qu’il ne l’était auparavant à
cause du célèbre stop pas suffisamment respecté il est vrai, mais qui avait au
moins la vertu de ralentir et d’alerter sur la dangerosité de l’endroit…
Nous avons fait une réunion, un rapport dans lequel figuraient des
propositions et notamment celle d’un test pour comprendre vraiment ce qu’il
faillait mettre en place. Ce test a été fait, des quilles ont été posées
puis enlevées sans que jamais il n’y ait eu la phase d’analyse qui devait en
découler. Un pseudo plan est soudain apparu, aussitôt rejeté par ceux qui le
connaissaient. Une lettre recommandée vous a été envoyée, signée du président
du Lotissement du Clos Lafitte qui rendait compte d’une décision de son assemblée
générale annuelle, et vous demandait de ne pas réaliser votre projet
désastreux jugé par tous comme étant dangereux. Quoique vous en disiez,
Monsieur le maire, cette lettre a été postée plus de dix jours avant que vous
ne réalisiez les travaux ! Il était encore possible de sursoir et
sciemment vous ne l’avez pas fait.
Monsieur le maire ce carrefour est dangereux mais vous ne pouvez
pas le savoir, vous n’avez jamais fait le déplacement ! Vous qui vous
faisiez le chantre des relations avec tous les farguais, qui avez souvent
véhiculé l’idée que seule l’extrême gauche avait le fameux monopole du
cœur, qui promettait de faire des réunions de quartier, d’écouter,
d’entendre, vous avez pris la décision de modifier l’espace de vie de tout un
lotissement, sans même vous déplacer.
C’est d’ailleurs une caractéristique du dossier. Vous êtes une
équipe municipale qui décide « en central » pour les autres,
sans contact, sans tenir compte de ce que veulent ceux qui vivent sur
place. On est très loin de toutes les fameuses valeurs humanistes dont on se
glorifie dans ce conseil depuis plus 3 ans ! Les mots s’envolent, les
actes restent Mr le Maire.
Mieux, outrés par votre comportement, effrayés par la dangerosité
de ce que vous avez crée et notamment de ce nouveau stop que vous imposez, 56
foyers ont apposé leur signature sur une pétition qu’ils vous ont envoyé pour
dire non à votre réalisation. Oui, mesdames et messieurs les conseillers, si
vous ne le saviez pas je vous l’annonce, 56 foyers habitant au Clos Lafitte ont
signé, 56 foyers c'est-à-dire surement environ 80 personnes minimum se sont
impliqués pour leur sécurité, se sont engagés pour défendre leur tranquillité
.80 personnes mesdames et messieurs les conseillers, 80 personnes dont on a
piétiné l’opinion, auxquels on à même refusé de tendre la main alors qu’ils ne
font que s’opposer à une réalisation des plus saugrenue. La seule réponse qui a été faite l’a été
au journal le Sud Ouest. C’est dire si on communique.
Vous n’êtes responsable de rien, Mr le Maire. Les habitants du
Clos Lafitte ont réagit trop tard, je vous ai dit tout à l’heure que ce n’était
pas vrai, la société qui a réalisé les travaux n’ont pas respecté les
consignes, mais heureusement vous avez la solution ! Un miroir !
Vous voulez rajouter un miroir en face du stop … Mr le Maire, méfiez vous de
vos conseillers, ils vous veulent du mal !!! Quel est l’esprit faible qui
vous a soufflé cette solution Mr le Maire ? Avez-vous réalisé le ridicule
de cette déclaration, avez-vous réalisé qu’en proposant de mettre un miroir,
vous validez la dangerosité de votre propre installation. Vous dites vous-même,
je sais que c’est dangereux, la preuve je prends sur les deniers de la commune
pour sécuriser ce que j’ai moi-même rendu dangereux. Avant votre intervention,
il n’y avait pas besoin de miroir, nulle part ! J’habite là depuis 16 ans,
il n’y jamais eu de miroir.
Et le coût d’un miroir et c’est sur cela que je veux vous
alerter, mesdames et messieurs les conseillers, le cout du miroir n’est rien comparé
au prix que paiera le premier accidenté. Grace à vous qui validez le
comportement inconséquent de vos adjoints, si par malheur un accident arrivait,
et nous y pensons tous vu la configuration des lieux, le seul responsable
serait le pauvre automobiliste qui n’aurait pas marqué le stop ! Vous
créez un stop dangereux, vous obligez les gens à s’engager au-delà de la norme,
il faut voir comment ils se jettent dans le carrefour ! et vous n’aurez à
assumer aucune responsabilité. Oui, Mr le maire, cette une décision que vous
avez prise vous rend totalement irresponsable au sens étymologique du terme.
Pour résumer cette affaire du Trou aux Biches, vous prenez une
décision sans tenir compte de ce qu’en pensent les gens du quartier et vous
n’êtes responsable de rien, vous créez les conditions d’un carrefour dangereux
et vous n’en assumerez jamais les conséquences, vous défendez le plus souvent
des valeurs d’humanité que vous ne vous appliquez pas, vous ne vous êtes même
pas déplacé pour parler avec vos concitoyens.
Monsieur, revenez sur votre décision, ce stop est dangereux. Vous
vous grandiriez en reprenant le dossier à sa base.
Dans le même esprit, j’en profite pour dire quelques mots sur les
trottoirs en béton qu’on nous a là aussi imposé … Pas de concertation , pas de
dialogue non plus, du béton .On savait ce conseil peu enclin au développement
durable, il n’y a qu’à voir le sort qu’on a fait à cette très belle page DD sur
le site …Envolées. Mais de là à bétonner des trottoirs, alors qu’on est dans
un endroit les plus arboré du village, avec une magnifique contre allée où il
est agréable de se promener, alors là ! C’est un vrai recul !!
Quand je vois comment vous gérer les habitants du Clos
Lafitte, Monsieur le Maire, je suis fier d’être dans votre opposition…
Pour terminer, à l’époque où j’écrivais beaucoup sur mon blog sur
lequel je donnais ma vérité, le bruit courrait qu’on aller me faire un procès,
je veux rassurer, il n’y a pas de procès. Nous sommes en démocratie et en
démocratie, on peut encore écrire sa vérité. Aujourd’hui j’entends dire dixit
« l’auteur se reconnaitra » que « je suis un
dissident et qu’on va m’éjecter. » !!! Dans un premier temps
j’ai été amusé par la terminologie très stalinienne qui avait été employée. Les
dissidents de l’époque, c’était Alexandre Soljenitsyne, c’était Andreï
Sakharov, Vladimir Boukovski et tant d’autres… Mais je veux rappeler que j’ai
été élu sur une liste apolitique, tout comme la plupart des conseillers ici
présents et que je n’ai pas trahi mon engagement. Tout le monde n’a pas
eu la même éthique et si il y a comme vous le dites , des dissidents, à cette
fameuse liste commune, apolitique appelée « Demain Fargues
Autrement », ce n’est pas dans l’opposition à la gouvernance actuelle qu’il
faut les chercher. Mais surtout, je veux vous rappeler qu'en démocratie l’opposition à sa place, qu’on ne l’éjecte pas, qu’elle a un rôle à
jouer, qu’elle a des droits, cette malheureuse affaire du Trou aux Biches en
est bien la preuve.
Je vous remercie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire